37è session de l’union Africaine : un focus sur l’éducation, les crises et la nouvelle présidence
La 37è session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, qui s’est déroulée au siège de l’organisation à Addis-Abeba en Éthiopie, a été marquée par la participation de la cheffe du gouvernement togolais, Victoire Tomégah-Dogbé, au nom du Président de la République Faure Gnassingbé. Les principales thématiques abordées lors de cette rencontre annuelle étaient l’éducation, les crises sur le continent et la désignation d’un nouveau président en exercice de l’Union.
L’ouverture des travaux a débuté par un huis clos, permettant aux dirigeants africains d’adopter les rapports de l’institution, d’examiner les projets d’instruments juridiques et de procéder aux élections et nominations au sein de l’Union africaine. Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a dressé un constat alarmant du continent, évoquant les conflits, le terrorisme, les changements de gouvernements par des juntes militaires, la situation politique au Sénégal et le retrait de certains États des blocs sous-régionaux.
Malgré ce tableau difficile, le Président de la Commission a souligné quelques avancées, notamment dans la réforme institutionnelle et l’intégration, avec la mise en marche progressive de la zone de libre-échange continentale. Il a également appelé à prendre des mesures de relance avec détermination.
À l’issue des travaux, le Président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a été désigné par ses pairs comme Président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, succédant ainsi au Président de l’Union des Comores, Azali Assoumani.
Le nouveau Président en exercice a souligné l’importance du thème retenu pour cette année, à savoir “Éducation africaine pour le 20è siècle : construction de systèmes éducatifs résilients pour accroître l’accès à une éducation inclusive, continue, de qualité et adaptée en Afrique”. Il a insisté sur le rôle crucial de l’éducation en tant que levier de développement, contribuant à la sécurité, la stabilité des États et à la réduction de la pauvreté. Ces décisions et orientations témoignent de l’engagement de l’Union africaine envers le progrès et le bien-être de ses citoyens.
Source : Matin Libre