Festival interculturel d’art négro-africain en Côte d’Ivoire : Le Togo y a apporté son expertise
Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire a abrité du 19 août au 1er septembre 2024 le Festival Interculturel d’Art Négro-Africain.
Organisée par l’École Inter-Africaine de Musique, des Arts et Civilisations Négro-Africaines, connue sous le nom de Master In Harmony (MIH), cette grande Masterclass de la musique a pris fin sur une note de satisfaction.
Cet événement majeur a rassemblé des représentants de divers pays africains notamment le Sénégal, le Togo, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire et la Guinée-Conakry, autour du thème : « Culture et tradition, moteurs du rapprochement.»
Master In Harmony (MIH), selon Joe Pinto, son Président Fondateur, vise à offrir aux participants une formation d’excellence dans les domaines de la théorie musicale, de l’harmonie, et de la pratique des instruments de musique, avec une attention particulière portée aux instruments africains. MIH a pour mission de soutenir les musiciens africains dans la préservation et la valorisation des valeurs culturelles du continent, tout en les reconnectant à leurs racines et à leur identité culturelle. L’école aspire à favoriser un mélange culturel enrichissant pour la musique africaine, sans pour autant placer la musique occidentale sur un piédestal, tout en cultivant une conscience collective de l’importance de préserver et transmettre notre patrimoine culturel.
L’ouverture du festival a été marquée par une conférence-débat animée par l’éminent Docteur Hyacinthe DJOTTOUAN, Enseignant – Chercheur à L’ INSAAC qui a approfondi le thème du festival. Ce moment crucial a permis de souligner la valeur des échanges culturels et de renforcer les liens entre les peuples africains à travers la musique et les traditions.
Le festival a également pour ambition de promouvoir un esprit de fraternité entre les enfants et les filles de l’Afrique, en rassemblant les différentes communautés autour de valeurs culturelles communes. Cette année, quatre représentants togolais ont eu l’occasion de participer à cet événement culturel.
« En tant qu’acteur compositeur, harmoniste, artiste chanteur et professeur de musique, j’ai eu le privilège de diriger un atelier sur l’harmonie et des études sur les éléments de la prosodie. Mon expérience a également été sollicitée dans le cadre administratif, notamment lors de décisions importantes. J’ai eu l’honneur de faire partie de la délégation administrative répondant à l’invitation de Monsieur Moussa CISSÉ, ambassadeur du Sénégal à Abidjan, renforçant ainsi les liens entre nos deux nations», a confié Momo Le Riche, l’un des participants togolais.
« Ce festival s’est affirmé comme une plateforme inégalée pour les échanges culturels et artistiques, permettant non seulement de célébrer la richesse des traditions africaines, mais aussi de les transmettre aux générations futures. Il symbolise une prise de conscience fondamentale de l’importance de nos valeurs et de notre identité culturelle» a-t-il indiqué.
Pour conclure, Momo Le Riche souhaite exprimer sa profonde gratitude à la Côte d’Ivoire, pays organisateur, avec une mention spéciale à M. TANOE Saint Éloi et à toute son équipe, sans oublier l’administration de MIH ainsi que l’ensemble des participants. Cette quatrième édition a été non seulement exceptionnelle, mais elle représente également un tournant significatif dans l’évolution de la musique en Afrique.