Togo/Café-Cacao : les deux filières désormais dotées chacune d’un plan de développement
Le Togo se positionne désormais comme un acteur clé dans le secteur du café et du cacao grâce à l’élaboration de plans de développement spécifiques (PDCC) pour chacune de ces filières. Cette avancée a été officialisée lors d’un atelier de validation et d’adoption qui s’est tenu du 9 au 11 octobre dernier à l’hôtel Sarakawa à Lomé.
« Nous pouvons maintenant espérer un avenir prospère pour ces deux filières et tous ceux qui les accompagnent. C’est la première fois qu’on élabore des plans pour elles », a affirmé Anselme Gouthon, secrétaire général du Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC).
Cet atelier, organisé par le CCFCC avec le soutien des ministères du Commerce et de l’Agriculture, a rassemblé les acteurs du secteur autour de six thématiques cruciales. Parmi celles-ci, on retrouve le règlement UE 2023/1115 concernant la déforestation et ses impacts, les démarches de traçabilité des produits, ainsi que les stratégies de soutien pour garantir un revenu décent aux producteurs.
Durant ces trois jours, les participants ont discuté des mesures d’accompagnement susceptibles de faire progresser significativement les filières. Parmi les initiatives proposées, l’on note le soutien de l’UE pour encourager l’intensification des cultures, la mise en place d’un système de traçabilité efficace, et un mécanisme de stabilisation des prix pour sécuriser le revenu des producteurs.
À l’issue de ces travaux, plusieurs recommandations ont été formulées. Il a été suggéré de créer un plan de financement pour la mise en œuvre des PDCC et de constituer une task force dédiée à la mobilisation de ressources. Par ailleurs, il est primordial de renforcer les capacités des producteurs et de faciliter l’accès à des crédits agricoles à faible taux d’intérêt.
Le secrétariat technique s’engage à finaliser et à rendre disponibles les documents conclusifs d’ici le 15 octobre 2024. À noter que la mise en œuvre des plans nécessite un investissement d’environ 22 milliards de Francs CFA, répartis entre 11 milliards 700 millions pour le café et 10 milliards 300 millions pour le cacao, à réaliser d’ici 2030.